POURQUOI LA FRONTIERE MYANMAR-THAILANDE ?
Au Myanmar, le 1er février 2021 marque la prise du pouvoir par la junte militaire (Tadmadaw). Les dirigeants civils sont arrêtés, l’état d’urgence est instauré. S’en suit rapidement une détérioration du contexte sécuritaire : répression violente, coupures des télécommunications et prolifération des groupes armés.
Le conflit n’est pas nouveau – il date de l’indépendance en 1948 – et de nombreux groupes armés comme les organisations ethniques armés (EAO) et les organisations ethniques révolutionnaires (ERO) s’affrontent depuis des décennies.
Toutefois, ce coup d’état est différent des précédents : une révolution est bel et bien en marche avec la naissance du mouvement non-violent du CDM (Civil Disobedience Movement) qui entend affaiblir l’appareil militaire en paralysant les services clés (école, hôpitaux,…) et la création de centaines de groupes armés « prodémocratie » : les Forces de défense du peuple (PDF).
Enfin, depuis février 2024 et l’annonce de l’entrée en vigueur de la conscription obligatoire, les jeunes fuient en masse le pays notamment vers la Thaïlande.
La problématique des enfants soldats au Myanmar
Entre juillet 2020 et décembre 2023, plus de 2 195 enfants, âgés de 12 à 17 ans ont été recrutés et utilisés*. Il s’agit de l’un des taux de recrutement le plus élevé au monde Bien que tous les groupes armés recrutent et utilisent des enfants comme combattants, boucliers humains, éclaireurs, démineurs, porteurs, cuisiniers ou aide-ménagères… la junte militaire est responsable de 85% de ces recrutements.
*Rapport du Conseil de sécurité des Nations Unies du 12 mars 2025.
Les victimes du conflit
Outre les enfants recrutés et utilisés, les enfants sont victimes d’autres violations graves telles que les enlèvements, la détention arbitraire et la torture, le décès et les blessures dus aux armes explosives ainsi que les violations sexuelles. Le pays compte, en outre, 2,6 millions de déplacés tandis que 5,8 millions d’enfants ont besoin d’aide humanitaire*.
*Rapport du Conseil de sécurité des Nations Unies du 12 mars 2025.
UN PROGRAMME HOLISTIQUE POUR LES EX-ENFANTS SOLDATS DU MYANMAR
Avec notre partenaire PEF (People Empowerment Foundation), nous avons créé « A Lin Eain » (Le Phare) une SAFE HOUSE pouvant accueillir jusque 15 ex-enfants soldats birmans mineurs – garçons et filles – à Mae Sot.
Les enfants bénéficient de :
- Hébergement, nourriture, vêtements,…
- Un soutien psychosocial à travers des centres médicaux et des sessions de musico-thérapie.
- Soutien administratif, juridique et une assurance maladie
- Cours de langue thaïlandaise
Peu après, en accord avec l’enfant, son projet de vie sera déterminé afin qu’il puisse s’intégrer dans la communauté via :
- Éducation
- Formation socio-professionnelle
- Participation à une séance hebdomadaire (sport, art, pleine conscience,…) dans un centre d’activités
Merci aux donateurs de soutenir ce projet pilote juin 2025-mai 2026.
ACT4WAPA
Grâce à cette plateforme, vous pouvez lancer facilement une action de collecte de dons (parrainage d’un défi sportif, mariages, anniversaires, baptêmes, vide-dressing dîners entre amis,…) en faveur des programmes de WAPA et la partager avec tous vos proches. Vous pouvez également rejoindre une campagne ou un évènement existant.